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Au cours du moyen âge, la spécialisation s'est accrue et les hommes mangeaient un pain d'une qualité sans cesse croissante: chaque pays, région ou ville avait ses propres produits de boulangerie. La Flandre était surtout réputée pour ses tates. Les boulangers des villes étaient regroupés en corporations et bénéficiaient d'une grande considération. Ils étaient soumis à des prescriptions très sévères et le prix du pain était légalement fixé. C'est d'ailleurs encore le cas aujourd'hui.

La situation était totalement différente à la campagne. La population rurale cultivait son propre blé et cuisait même généralement son propre pain. Les grandes fermes disposaient souvent d'un four. Les petits fermiers faisaient cuire la pâte qu'ils avaient préparée eux-mêmes dans un four communautaire appartenant à un groupe de voisins. Ils pouvaient également faire cuire leur pâte dans le four du châtelain local contre un paiement en nature. Certains fermiers amenaient leur blé à la ville pour le faire cuire par un boulanger.

Faisson le painChaque couvent ou abbaye médiéval disposait d'une installation de cuisson et les moines faisaient cuire de grandes quantités de pain. Ils ne le faisaient pas seulement pour leur propre usage. Les couvents étaient en effet obligés de fournir du pain aux voyageurs, aux pauvres et aux malades. L'approvisionnement des nombreux pèlerins faisait également des couvents de grands producteurs de pain. Ce fait ressort entre autres du grand nombre de moulins à grain qui étaient la propriété des couvents. Chaque couvent était propriétaire de plusieurs moulins répartis sur différentes fermes importantes. C'était également le cas à Grimbergen: tant le Liermolen que le Tommenmolen, deux des sections du Musée des Techniques Anciennes, ont été pendant des siècles la propriété de l'abbaye de Grimbergen. Ils ne sont redevenus des propriétés privées qu'après la Révolution française (1795).

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